Dans le monde oppressant décrit dans Le Maître du Haut Château, les forces de l’Axe ont remporté la seconde Guerre mondiale et les États-Unis sont divisés entre ceux qui collaborent avec leurs nouveaux Maîtres et ceux qui qui subissent le joug de l’occupation. D’une certaine manière, à la fin de ces Roaring Fifties inversées, c’est tout le pays qui se trouve marqué par la psychose. La dualité est d’ailleurs inscrite dans le découpage même des ex-États-Unis d’Amérique entre États du Pacifique occupés par l’Empire du Soleil levant et l’Est devenu une province du Reich ; entre l’idéologie utilitariste imposée par les Nazis et la spiritualité orientale...
Dans ce climat angoissant, la figure mystérieuse du Maître du Haut Château —pourvoyeur d’une possible résistance avec son livre Le poids de la sauterelle, qui décrit une réalité inversé dans laquelle les Alliés ont remporté la guerre— peut apporter une lueur d’espoir... Mais, comme toujours chez Ph. K. Dick, les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être...
Un titre à lire absolument ou à redécouvrir, d'autant que sa récente adaptation à l'écran a pris d'importantes libertés à l'égard du roman...
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un volume J'AI LU, février 1985 — ISBN 2-277-12567-9 — Science-Fiction 2e série (Dos bleu), numéro 567. Traduction de Jacques Parsons. Couverture de Franco Storchi. Bel exemplaire. |