Forte de son expérience en la matière, la firme innove principalement avec le micro-processeur de la machine : le TMS9985. Ce dernier est un 16 bits, dont le faible coût s'explique par un bus qui n'est qu'en 8 bits et par un nombre d'interruptions limité (Fabrice Montupet).
Bien qu’étant le premier ordinateur 16 bits de l’histoire et à destination du grand public, le Ti-99/4 souffre de lacunes qui demeurent présentes chez sont successeur (le modèle 4A) : équipé de seulement 16K de RAM (contre 48K pour ses compétiteurs), il possède un BASIC particulièrement lent à l’exécution. Ces défauts rendent l’extension de mémoire vive 32K et le module Solid State Software de langage «BASIC étendu» obligatoires pour pouvoir exploiter les capacités de la machine : hélas, les applications commerciales qui les utilisent sont rares, car elles augmentent sensiblement le prix de la configuration. En outre, l’unité de disquettes est particulièrement onéreuse et Texas Instruments persiste à vouloir contrôler strictement l’offre logicielle pour son ordinateur, ce qui lui sera hautement préjudiciable. Ces désavantages se conjuguent à une politique commerciale agressive, au coût élevé, qui ne suffit pas à doper les ventes (Bill Cosby touche 1 million de Dollars par an pour ses publicités...) à un moment où le marché commence à être saturé...
Le successeur direct du Ti-99/4, en fait une version améliorée de ce dernier, est le TI-99/4A. Plus facile à trouver et emblématique de la gamme, il est présenté au public en juin 1981. Le Ti-99/4A possède un clavier amélioré de 48 touches de type mécanique contre 41 de taille réduite pour son prédécesseur. «Le « A » fait référence à son nouveau processeur graphique : la puce TMS9918A.» (Wikipédia), qui ajoute un mode bitmap (256 × 192 pixels avec 32 lutins).
Le Ti-99/4A est abandonné par le constructeur en 1983 et son support officiel prend fin en 1984, alors que les stocks sont loin d'être épuisés...
1. Questions/réponses
- Comment charge-t-on un programme sur cassette à partir de l’interpréteur Ti BASIC ?
Si les manuels sont plutôt obscurs sur la question, une réponse détaillée et parfaitement intelligible se trouve dans le livre de Stephen Shaw, Getting Started With the Texas Instruments TI99/4A, accessible en ligne ici. Consultez cette page.
En résumé, le premier lecteur de cassettes doit être connecté à l'extrémité possédant trois fiches du câble dédié qui est branché sur le port 9 broches présent à l'arrière de l'ordinateur, à côté de l'alimentation (câble blanc : sortie son, câble rouge : entrée son ; câble noir (avec une fiche plus petite) : contrôle REM). La tonalité doit être poussée au maximum (pour les aïgus) et le volume réglé à mi-hauteur. Il faut en outre faire attention à ce que les deux fiches de l'autre extrémité du câble ne soient pas en contact. Sur l'ordinateur, la commande à exécuter dans l'interpréteur BASIC chargé en ROM est OLD CS1
(suivi de ENTER pour valider). L'ordinateur guide alors l'utilisateur pour : 1) rembobiner la cassette et 2) lire les données.
- Est-il possible de lire des images de programmes sur carte SD ?
Oui, c’est possible grâce à ce matériel : la TI 99/4A Flash ROM Cartridge ou 99 FlashROM, présentée ici.
- Quels sont les titres à posséder absolument sur Ti-99/4A ?
Assurément Parsec, Car Wars, Othello, Burger Time, Pirate Adventure (qui existe en module SSC, mais nécessite quand même un lecteur de cassettes), Tombstone City, Video Chess et Ti Invaders ! Ajoutons également une mention spéciale pour le module Ti Extended BASIC...
2. Références
- ti99.com, le site de Fabrice Montupet consacré à la gamme
- les périphériques dédiés (page consacrée au Ti-99/4A sur le site oldcomputers.net, en Anglais)