Profitant des capacités nouvelles offertes en matière de graphismes et de son par les micro-ordinateurs 16/32 bits (notamment, le Commodore Amiga), et de la maîtrise des processeurs 8 bits que les programmeurs avaient alors acquise (pour les adaptations sur Commodore 64), Robert et Phyllis Jacob, les fondateurs de la compagnie, ont su concevoir et promouvoir un type de jeu entièrement nouveau : celui-ci reprend la dimension narrative qui était au cœur des jeux d'aventure classiques et lui adjoint de somptueuses scènes animées, mêlant phases d'action et de stratégie. Ces « effets spéciaux » sont mis à l'appui d'un scénario tiré (ou inspiré) du cinéma d'aventures hollywoodien, plus particulièrement celui des années 1950-1960.
De Defender of the Crown (1986) —qui est basé sur l’histoire de Robin des bois— à Wings (1990) —qui reprend les ingrédients du film de guerre— Cinemaware s’est ainsi forgé le statut d’un éditeur « à part », à la production à la fois homogène et bien distincte de celle du reste de l’industrie du jeu vidéo, avec seulement une dizaine de titres à son actif(Nous excluons volontairement de la liste la série des « TV Sports », distincte du reste de la production et distribuée par d’autres.)!
En outre, les jeux de Cinemaware bénéficient d’un packaging qui se distinguait alors par sa qualité de celui offert par la concurrence (et qui devint par la suite un standard) : il est fait de grandes boîtes cartonnées illustrées en couleurs sur toutes les faces (imitant une affiche de cinéma sur la première), accompagnées d’un livret d’instructions imprimé sur papier glacé et des fiches cartonnées.