SNK Corporation (Japon, 1973-2001) / SNK Playmore (2003)

SNK Corporation (Japon, 1973-2001) / SNK Playmore (2003)


Intérêt
SNK Corporation est issue en 1978 d’une entreprise nommée Shin Nihon Kikaku (« Nouveau projet japonais »), ce qui fut officiellement abrégé en «SNK» au tout début des années 1980. L’entreprise japonaise, fondée par un ancien boxeur, Eikichi Kawasaki (né en 1944) et basée à Ōsaka depuis 1973, développe à partir de 1978 une activité multiple liée à la création et à la gestion de centres de divertissement : au moment où les bornes d’arcade sont en plein essor, SNK se lance dans le développement et l’édition de jeux vidéo (et de systèmes de jeux vidéo). Vers la fin des années 1990, la compagnie traverse cependant d’importantes difficultés financières liées à ses tentatives de s’adapter au marché du jeu domestique, en développant et en commercialisant des consoles de jeux vidéo. Ces difficultés conduisent au rachat de SNK en 2000, puis à sa faillite en 2001, non sans qu’Eikichi Kawasaki et plusieurs cadres dirigeants de l’entreprise aient auparavant fondé une nouvelle société. Cette «startup», baptisée Playmore, parvient à acquérir les droits de propriété intellectuelle que détenait SNK contre le repreneur, ce qui lui permet en décembre 2002 de créer une filiale SNK NeoGeo USA Corporation et, en 2003, d’être rebaptisée SNK Playmore.



1. Neo-Geo

Les systèmes de jeux vidéo les plus célèbres de SNK sont estampillés Neo-Geo : le Neo-Geo MVS, sorti en 1990, connaît un succès mondial dans les salles d’arcade où, pour la première fois, il introduit la notion de modularité en permettant le changement de jeu par un simple remplacement de cartouche ROM. Ce succès bénéficie à son tour à une version de salon du MVS : le Neo-Geo AES, lancé quasi-simultanément. Ce dernier a permis, pour la première fois dans l’histoire du jeu vidéo, de bénéficier pour un usage domestique de la même qualité de jeux que celle offerte par les bornes d’arcade en salles. Cependant, ce luxe avait un prix élevé, et lorsque SNK tenta ensuite d’utiliser la même recette sur le marché des consoles portables, alors dominé par Nintendo avec son GameBoy, le coût s’avéra désastreux pour la société.


2. Catalogue

Les jeux vidéo les plus célèbres qui figurent au catalogue de SNK sont incontestablement ceux développés et commercialisés sur les systèmes Neo-Geo : ils comptent des titres aussi prestigieux que Art of Fighting (1992), Fatal Fury (1991 ; le dernier épisode de la franchise est le meilleur : Garou: Mark of the Wolves, 1999) et The King of Fighters (1994), Samurai Spirits / Samurai Shodown (1993) et The Last Blade (1997), tous des jeux de combat du type beat’em all. Il faut noter que, si la prédilection de SNK pour ce genre de jeux est parfois rattachée à l’ancien milieu professionnel de son fondateur (la boxe), il faut attendre la fin des années 1980 pour que de tels jeux soient ajoutés au catalogue de l’éditeur nippon. L’explication la plus vraisemblable est donc que SNK a simplement suivi l’engouement du public pour ce type de jeux d’arcade, surtout pendant les années 1990.

Il faut en outre ajouter à ces titres plusieurs réussites considérables dans le domaine du jeu de tir, comme l’incroyable run’n gun Metal Slug (1996), rapidement adapté sur PlayStation et sur Saturn, ainsi que toutes ses suites / déclinaisons jusqu’au milieu des années 2000, qu’elles soient sorties en salles ou sur systèmes domestiques. À l’instar de Metal Slug, tous les jeux précités ont connu des suites, souvent pléthoriques, et figurent aujourd’hui parmi les franchises les plus populaires au monde. Elles ont été et sont encore aujourd’hui déclinées sur à peu près toutes les plate-formes existantes (à savoir principalement les consoles de Sega, Sony, Nintendo, ou Microsoft...)

Enfin, SNK a également publié des titres isolés ou n’ayant pas donné naissance à de longues séries. Certains ont fait date, comme l’estimable shooter à défilement vertical Ikari Warriors, sorti en salles d’arcade au printemps 1986, Psycho Warrior (1986), la suite d’Athena (1985), réputé être le premier jeu d’arcade à avoir offert des voix digitalisées, et le shooter Prehistoric Isle in 1930 (1989).

Plus récemment, la notoriété de SNK a été renforcée par ses désormais célèbres jeux de combat cross-over avec Capcom, qui ont débuté en 1999 avec SNK vs. Capcom: The Match of the Millenium.




3. Référence



Catégorie (1) Référence 
 
Mots-clef Japon  2001  jeu vidéo  éditeurs  2003  SNK  1978 
Évaluation 100.00 %
Contenu sous droits d'auteur - Dernière mise-à-jour : 2010-10-14 17:44:44

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Capcom Vs SNK Millennium Fight 2000 (カプコン バーサス エスエヌケイ ミレ二アムファイト2000) est la meilleure version existante toutes plate-formes confondues (y compris en ligne) de ce beat’em up qui oppose les personnages emblématiques des deux éditeurs : un titre indispensable pour tous les possesseurs de Dreamcast.


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On ne présente plus la série de jeux d’action run’n gun de SNK qui a paru sur Neo-Geo : les Metal Slug sont tous susceptibles d’offrir de nombreuses heures de détente, surtout à deux joueurs. Ils constituent aussi un régal pour les sens en raison de leurs décors fouillés et des (très) nombreuses références au cinéma d’action qui les caractérisent (zombies de Romero, prisonniers de Rambo, militaires méchants et véhicules tout droit sortis d’un esprit malade ...). Ce quatrième opus, sorti en 2005, est en cela conforme aux précédents et, d’un point de vue technique, strictement identique à Metal Slug 3, également disponible sur Xbox.


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Samurai Spirits: Amakusa Kourin (サムライスピリッツ 天草降臨, ou La vengeance d’Amakusa, plus connu en Occident sous le titre de Samurai Shodown IV) est peut-être le meilleur épisode de la série d’estimables jeux de combat de samurais (beat’em up) signée SNK et sortie initialement sur Neo-Geo. L’adaptation pour Sega Saturn est, comme il se doit, remarquablement proche (pour ne pas dire identique) de la version arcade, et bien supérieure à la version PlayStation, sortie la même année (1997).


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Qui a joué à Last Blade 2: Heart of the Samuraï, dont le titre original est Bakumatsuroman Dai Ni Maku Gekka No Kenshi, sur Neo-Geo ne peut l’oublier : les personnages, les décors, la présentation et la jouabilité font de ce jeu de combat « de samuraïs » signé SNK un des beat’em up 2D les plus captivants du genre. Ceci se vérifie quelle que soit la plate-forme concernée. À ce titre, « l’édition finale » pour Dreamcast (uniquement disponible en version import NTSC US ou JP) est irréprochable et offrira d’innombrables heures de jeu seul ou à deux joueurs. Elle ajoute en outre une galerie d’art et un « story mode » au jeu original. Il faut noter que le titre a fait l’objet d’une réédition « budget » par Playmore, avec une nouvelle jaquette (blanche) au Japon.


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Huitième opus sorti en 2001 dans la célèbre série de Beat’em up 2D lancée par SNK pendant les années 1990 : The King of Fighters 2001 adapté sur Dreamcast est « arcade perfect ». Le jeu inclut des bonus cachés, notamment un puzzle ressemblant à Tetris.


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Neuvième opus sorti en 2003 dans la célèbre série de Beat’em up 2D lancée par SNK pendant les années 1990 : The King of Fighters 2002 adapté sur Dreamcast par Playmore est « arcade perfect ». Le jeu, qui ne quitta jamais le Japon, inclut nombre de bonus cachés et offre de très nombreux personnages (dont les inédits), tout en effectuant une sorte de retour aux sources. Il s’agit d’une des dernières sorties officielles sur Dreamcast, et probablement du meilleur KoF depuis l’édition 98.


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Une adaptation soignée de l’un des plus grands jeux d’arcade old school, ce Metal Slug X sur PlayStation n’a rien à envier —pour une fois pour un jeu en 2D— à son équivalent sur Saturn, nommé quant à lui simplement Metal Slug. Le jeu, un shooter qu’il faut obligatoirement avoir pratiqué au moins une fois, a redéfini le genre du run’n gun à sa sortie dans les salles. Les sprites et décors somptueux en 2D, les scènes emplies d’humour et de références (notamment au cinéma), l’action sans répit et les musiques pour le moins entraînantes de la version Neo-Geo sont ici reproduits fidèlement, et même enrichis de quelques bonus inédits. Comme l’original, le jeu prend tout son intérêt à 2 joueurs, mais peut aussi bien s’apprécier seul, à condition toutefois de ne pas trop utiliser les Continue infinis qui sont ici proposés. L’ensemble fait de ce titre un incontournable, toutes plate-formes confondues...