Cela ne signifie pas pour autant que tous les titres de Capcom sont disponibles sur toutes les machines : il faut croire que le hardware d’origine et les choix des équipes dicte sa loi pour les adaptations. ainsi, en 1999 les possesseurs d’une Saturn peuvent jouer sur leur machine favorite à l’incroyable Dungeons & Dragons: Shadow over Mystara, titre de salle jamais décliné sur une autre plateforme (dans Dungeons & Dragons: Compilation). À l’inverse, Strider 2 sort uniquement sur PSOne en 2000.
Attention, je parle bien ici de Strider 2 (aka Strider Hiryū 2 ou ストライダー飛竜２) et non de l’infâme Strider II que seuls les possesseurs américains et européens de micros et de consoles 8-16 bits durent s’efforcer d’oublier rapidement en 1990 : ce dernier pudiquement nommé Journey From Darkness: Strider Returns aux US est commis sous licence par... US Gold. Il ne sortira jamais au Japon et on comprend pourquoi ! Non, le véritable Strider 2 de Capcom pour Capcom est quant à lui le fruit d’une décennie de pause ou de réflexion : Sorti en arcade fin 1999 et rapidement sur PlayStation (dès février 2000 au Japon), il ne se trouve dans les bacs de la FNAC ou de Virgin que le 15 décembre 2000, soit peu ou prou une décennie après l’original sorti sur CPS-1 en 1989.
Strider 2 sur PS1 : voilà à quoi ça ressemble en vidéo...
Pour ce qui est de l’expérience de jeu, plus qu’une véritable suite de Strider Hiryū (c’est pourtant bien le cas si on en croit le scénario qui tient en deux mots : Grandmaster revient), Strider 2 est une sorte de refonte du premier titre en mieux : même adversaire et mêmes réjouissances, mais en plus fort, avec plus de mouvements (dont l’accrochage qui fait le succès du premier) dans de jolis décors fortement réminiscents du premier opus (aaaah, les dômes des églises slaves !). Toujours est-il que la réussite est au rendez-vous : le jeu accroche... Comme les meilleurs titres d’arcade du genre, c’est-à-dire quelques heures seulement... Il est vrai que l’abus de Continue (illimités sur la console) n’aident pas à améliorer cette performance...
C’est peut-être conscients de cela, que les gens de Capcom ont été gentils : en plus de Strider 2, on trouve aussi Strider (le premier du nom) sur un second CD-ROM qui occupe le second emplacement du boîtier double-cd (tiens, d’ailleurs le contenu des cédéroms est inversé dans la version US, marrant !) L’adaptation est évidemment pixel perfect (ou presque : nous n’avons pas mené d’étude poussée...)
Donc, ignorons les mauvaises langues qui verraient là une nouvelle preuve du favoritisme pro Sony des éditeurs et savourons ce jeu d’arcade seulement sur PSX comme au premier jour : merci M. Capcom !
