Silhouette Mirage de Treasure et ESP sur PSX (version US NTSC)

Silhouette Mirage de Treasure et ESP sur PSX (version US NTSC)

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Au panthéon des jeux d’exception pas (pour autant) aussi connus qu’ils ne le devraient, se trouve le plutôt tardif mais néanmoins jouissif Silhouette Mirage (de son vrai nom シルエットミラージュ, soit Silhouette Mirage: Reprogrammed Hope... Pardon du peu, c’est Wikipédia qui le dit votre auteur favori n’étant pas nippo-no-phone...)

Silhouette Mirage est un jeu vidéo d’action 2D à défilement —on dit aussi scrolling— multidirectionnel conçu par Treasure (Gunstar Heroes, Guardian Heroes, Radiant Silvergun, Ikaruga... Ça calme hein ?) pour la très bonne console Sega Saturn (en 1996) et adapté —multisupport oblige— par ESP sur la très populaire Sony PlayStation (en 1997). En fait, il a même été doublement adapté sur cette machine : une version US dont il est ici question a en plus été l’objet d’un traitement spécial pour le marché américain, traitement qui a été effectué par les jeunots de Working Designs. Donc, au final, il existe deux versions différentes de ce jeu sur PSX une japonaise et une américaine (vous remarquerez que l’Europe, comme d’habitude est aux abonnés absents). La version américaine est à la fois la dernière sortie (en 1998), la mieux compréhensible en dehors de l’archipel du Soleil et... la plus... contestée par les puristes.

S’agissant d’un jeu d’action, le scénario n’est souvent qu’un prétexte. Sauf chez Treasure, devrait-on toujours ajouter, où celui-ci est partie prenante du gameplay. Alors voici quelques mots sur le scénario de Silhouette Mirage : nous sommes au XXIe siècle et l’apocalypse a fait rage. Une apocalypse made in Japan, puisqu’elle vient d’Edo. Résultat d’expériences scientifiques, un enfant portant le nom d’Armageddon s’est trouvé divisé en deux aspects complémentaires et opposés à la fois, j’ai nommés Silhouette et Mirage... Vous suivez ? Bon, un problème est survenu sur l’ordinateur d’Edo et seuls quelques survivants ont résisté au cataclysme qui a eu lieu. La plupart présentent un seul des deux attributs. Une autre race, les Protéens, possède quant à elle les deux attributs. Enfin, l’ordinateur lui-même —répondant au doux nom de Gehena— a créé la Messagère de la Justice, laquelle répond pour sa part au nom un peu long de Sinna Neutlarva Sinner. Elle est en conséquence et tout naturellement chargée de neutraliser toutes les entités qui n’ont qu’un attribut unique et de réparer l’ordinateur Edo. Ils sont forts ces Japonais, hein ?


Recto...
Verso...
Et l'intérieur de la version US...


Vous l’aurez compris, dans un tel jeu, vous ne pouvez être que Sinna. Comme Sinna est à la fois Silhouette et Mirage, elle est capable d’utiliser le pouvoir de l’attribut correspondant. Seulement voilà, le pouvoir qu’elle utilise dépend de son sens de déplacement. En outre, pour détruire un aspect Mirage, disons qu’il vaut mieux qu’elle emploie son pouvoir Silhouette et réciproquement. Ça vous rappelle quelque chose ? Si non, sachez que cette notion d’opposition / complémentarité se trouve au cœur du shooter suivant de Treasure : le très bô Ikaruga sorti sur d’abord sur Dreamcast. Enfin, sachez qu’une telle dynamique est déjà présente (quoiqu’en gestation) dans l’impressionnant Radiant Silvergun.

Au final, l'expérience de jeu qu'elle procure est à la fois étonnamment moderne, originale et solide. Si on y ajoute une réalisation particulièrement soignée, on comprend aisément que Silhouette Mirage —comme les autres jeux Treasure— mérite amplement le détour aujourd'hui encore.

Maintenant, si l’on rentre dans le détail des versions du jeu, il faut préciser que celle qui est adaptée au marché américain possède quelques... caractéristiques... qui ne laissent pas les fans indifférents.

  • Tout d'abord, les références bibliques du scénario original (que vous aurez perçues, j'espère, en lisant ce résumé) en ont été largement expurgées, pour cause de puritanisme (supposé ou réel ?)
  • Ensuite, PlayStation oblige, les graphismes 2D ont également subi un lifting qui s'apparente à un nettoyage un peu trop insistant (la puissance 2D de la machine de Sony étant inférieure à celle de la Saturn, un certain nombre de détails et d'effets ont, là encore, été expurgés, ce qui entraîne néanmoins une plus grande fluidité).
  • L'agencement des sons a été retravaillé (malheureusement, aux dires de certains)
  • Enfin —ce serait le seul point réellement positif de cette version— la qualité des vidéos de cinématique a été largement améliorée (là encore, à cause du changement de plateforme ?)



Ajoutons pour conclure qu'il serait dommage de jeter cette adaptation d'ailleurs validée par Treasure aux orties du marketing international. Son packaging coloré est tout simplement magnifique : le meilleur, depuis l'impression couleurs sur le dessus de la galette jusqu'au manuel du jeu... Ses exemplaires sont bien rares que ceux de l'originale et profitent cependant d'un prix souvent inférieur sous nos latitudes. Enfin, il s'agit évidemment d'une curiosité : c'est en effet le seul jeu de Treasure jamais transformé en vue d'une commercialisation hors du Japon (et d'un rare exemple de ce type de procédé).

Et hop, un petit cadeau : la pub d’époque du jeu tiré du manuel de Radiant Silvergun pour Sega Saturn (celle-là, peu de gens l’ont vue ;-) ...


Intérêt




 
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  Contenu sous droits d'auteur - Dernière mise-à-jour : 2013-04-18 06:42:48