Avant de devenir célèbre pour ses jeux sur consoles de jeux (Sega, Nintendo et Sony) ou sur ordinateurs personnels, tels que les Biohazard / Resident Evil, Mega Man, ou Devil May Cry, Capcom a longtemps développé et commercialisé des systèmes et des jeux d’arcade.
Les systèmes d’arcade fabriqués par Capcom les plus célèbres sont les Capcom Play System (CPS) : CPS I (1988), CPS II (1993) et CPS III (1996.), mais l’éditeur a commencé ses développements sur des cartes à base de processeur Zilog Z80, matériel sur lequel fonctionne le premier jeu d’arcade qu’il a commercialisé(Il s’agit du shoot’em up à défilement vertical Vulgus, sorti le 10 septembre 1984 et publié par SNK.) Ce n’est ensuite qu’en décembre 1985, avec une adaptation de 1942 sur Famicom, qu’il s’est aventuré sur le terrain des systèmes « domestiques » : accordant vers le milieu des années 1980 des licences pour que ses jeux les plus célèbres soient adaptés sur micro-ordinateurs 8 bits (1942, Ghost’n Goblins...), Capcom a depuis fait du marché des consoles de jeux et ordinateurs personnels une de ses principales sources de revenus. Il demeure à ce jour en retrait de ses principaux concurrents sur les différents segments de son activité, à savoir Nintendo, Konami, Namco Bandai[1] et, dans une moindre mesure, Sega, mais il connaît une croissance régulière.
1. Catalogue
Parmi les jeux d’arcade de Capcom, en majorité des jeux d’action et de combat des types beat’em up / beat’em all, il faut citer Commando (1985), Ghost’n Goblins (1985) et sa suite : Ghouls’n Ghosts (1988), Magic Sword (1990), King of Dragons et Knights of the Round (1991), Warriors of Fate (1992), Cadillacs & Dinosaurs (1993), la série Street Fighter (1987-1995), la série Darkstalkers / Vampire (1994-1997), ou encore les jeux Dungeons & Dragons : Tower of Doom (1994) et Shadow over Mystara (1996). Des jeux de tir ou shooters signés Capcom sont également entrés dans la légende : la série des 194x, commencée en 1984 avec 1942, et poursuivie jusqu’en 2000, ou les GigaWing 1 (1999) et 2 (2000). Enfin, d’autres titres originaux méritent d’être signalés : Black Tiger et Bionic Commando (1987), Strider (1989) et sa suite (1999), ou encore, Mercs et Nemo (1990).
Conformément aux pratiques en vigueur chez les éditeurs d’arcade des années 1980-1990, les jeux Capcom se distinguent par leurs suites pléthoriques (dès lors qu’ils ont connu un certain succès), lesquelles ont donné naissance à leur tour à des séries de jeux qui sont parmi les mieux fournies et les plus populaires au monde, voire à des adaptations cinématographiques controversées.
En dépit de quelques écarts à cette règle, il faut également noter que Capcom a toujours refusé les exclusivités —du moins au-delà d’une certaine période après la sortie de ses titres— et qu’il a ainsi publié des jeux disponibles sur la plupart des plate-formes existantes. Enfin, Capcom a souvent publié des jeux sous licence, comme Marvel, Willow, ou D&D...
Un des succès de Capcom est assurément d’avoir transformé les personnages de ses jeux vidéo en véritables héros, dont la notoriété est comparable aux personnages de fictions littéraires ou de films cinématographiques particulièrement en Asie. La tendance apparaît avec la première mascotte de la compagnie, Captain Commando, nommée d’après cette dernière, et qui apparaît dans le jeu Section Z (1985).
Depuis, des personnages tels que Zero (le héros de Megaman), Ryu, Cammy et Chun-Li (des Street Fighter), la succube Morrigan Aensland (des Darkstalkers), les complexes Chris Redfield et Jill Valentine (des Resident Evil), ou encore Dante (Devil May Cray) sont mondialement connus. Le phénomène, qu’il faut imputer aux soins apportés à leur design, est bien évidemment renforcé par les nombreuses apparitions de ces personnages, dû au succès des franchises auxquelles ils appartiennent, mais aussi à une réelle volonté de la part de l’éditeur de les promouvoir : ce trait apparaît particulièrement à travers les séries de jeux Vs..
1.1. Les jeux VS. (versus)
Ayant fait des jeux de combat sa spécialité, Capcom a su innover en combinant au mieux les raisons de ses succès : grâce à des licences spécifiques et à des accords passés avec d’autres éditeurs, celui-ci a inventé de formidables cross-over de combat, en permettant aux joueurs de faire s’affronter ses propres héros de jeux vidéos, et de les opposer à des personnages issus d’autres univers : les héros des jeux SNK (Capcom vs. SNK: Millennium Fight 2000, Capcom vs. SNK 2: Mark of the Millennium 2001...), les super-héros des publications Marvel (X-Men vs. Street Fighter, Marvel Super Heroes vs. Street Fighter, Marvel vs. Capcom: Clash of Super Heroes, Marvel vs. Capcom 2: New Age of Heroes...) et, plus récemment, ceux de Tatsunoko.
Commencée dès la génération 2D, pendant les années 1990, la recette de ces jeux a ensuite subi avec succès l'épreuve du passage à la 3D et celle du passage sur consoles de jeux : ainsi, les derniers titres parus ont été exclusivement publiés pour ces dernières.
2. Référence
- Site officiel de Capcom.
- The Ghost’n Goblins Series Online, site personnel consacré à l’une des premières séries de jeux à succès de Capcom.